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monumentum aere perennius
27 octobre 2008

JAUFRE RUDEL (Amour Lointain XIIème)

Quand les jours sont longs, en Mai, j'aime le doux chant des oiseaux lointains ; et quand mon esprit s'éloigne de là, il me souvient d'un amour lointain; je vais, plein de désir, inquiet et songeur, si bien que ni chant ni fleur d'aubépine ne me plaisent plus que l'hiver gelé.

Certes, je tiens pour vrai le seigneur par qui je verrai l'amour lointain; mais pour un bien qui m'en échoit, j'éprouve deux maux, car il n'est pas trop lointain. Ah ! Que ne suis-je pélerin, là-bas! Puissent mon bâton et mon habit être contemplés par ses beaux yeux !

Quelle joie quand je lui demanderai, pour l'amour de Dieu, le gîte lointain; et s'il lui plaît, je serai son hôte, près d'elle, moi qui suis si lointain.

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